• Maman, je pars.

    Je pars et vous n’avez rien vu venir. Pourtant j’en avais laissé des indices sur ma route mais vous avez préféré les balayer plutôt que d’y prêter attention. Aujourd’hui, nous en sommes venus à un stade de notre relation où vous m’avez clairement exposé comme étant un des deux seul choix possibles mon départ. Je vous dirais bien que je n’ai pas à fuir devant vous, que je n’ai pas à plier face à votre intolérance, mais vous êtes ici chez vous et vous avez en parti raison : ce n’est pas à vous d’adapter vos règles en fonction de nous (quoiqu’étant votre fils, j’aurai quand même compris) mais à moi de savoir réagir face à vos conditions. Alors je pars.

    Voyez-vous, quand j’ai commencé à imaginer cette lettre, voilà maintenant quatre jours, j’avais en tête un discours assez long, assez pompeux qui mêlait amour et passion avec la haine et l’écœurement. Oui, par un procédé miraculeux digne de la complexité de ma pensée, j’avais réussi à marier tout ce beau monde ensemble. C’était une alliance bancale mais qui tenait, un peu comme nous deux, ou moi vis à vis du reste de la famille. J’avais donc cette superbe lettre mais je n’arrive pas à m’en souvenir (j’avoue en être un peu déçu parce que j’aimais bien la tournure qu’elle prenait).

    J’ai décidé de partir et ce n’est pas quelque chose que je prends à la légère. Il ne s’agit pas pour moi de ne partir que physiquement mais bien d’établir une distance entre nous parce que notre cohabitation n’est plus sereine pour aucun de nous et surtout parce que l’image que j’ai de vous ces derniers temps me répugne de plus en plus. Ça me brise le cœur de vous le dire, de le formuler ainsi mais c’est le cas. Quand je pense à vous je suis tiraillé entre l’amour du fils pour sa mère et l’abjection de la personne pour une autre.

    À cette heure je n’ai d’autre mot pour vous dire ce que je ressens que « Je vous hais ». Je tiens trop à vous, à ce que vous m’avez apporté pour vous mépriser ; alors, par défaut, je vous hais. Pour moi haïr quelqu’un, c’est un bien pour un mal. C’est ne plus pouvoir la supporter et détester trop de chose en elle tout en restant profondément attaché à cette personne. Alors je vous hais, Maman. Je me sens mal à l’aise de ressentir ça mais c’est la triste vérité. Je ne sais plus où se trouve la frontière entre mon amour et ma haine pour vous.

    Je suis conscient d’être un fils compliqué, de ne pas être facile à gérer entre mes angoisses, mes crises, mes débâcles et mon être. Ces derniers temps j’ai essayé de vous rendre la vie plus simple, de vous aider là où je pouvais vous aider, de soulager vos épaules de ces petites lourdeurs de la vie quotidienne. Mais je me suis rendu compte que, outre le fait de servir les autres – ce qui, comme vous le savez, m’a toujours plu – j’avais l’horrible impression de me racheter auprès de vous, de vendre mon aide pour un peu de crédit à vos yeux. Parce que je ne suis jamais assez bien pour vous. Pas aujourd’hui, peut-être hier, mais sûrement pas demain. Je ne vous plais pas, vous êtes mal à l’aise avec moi et ça me blesse. Mais pour parler franchement, c’est le fait que vous ne m’ayez rien dit qui me blesse le plus.

    Vous rendez-vous compte de l’absurdité de la situation où nous sommes arrivés ? Vous me foutez à la porte pour un piercing ? Parce que oui je pars, mais au final je n’ai pas eu tellement je choix. Je m’en vais parce que je sais pertinemment que je ne pourrais pas supporter l’ambiance qui régnera autours de moi. J’ai déjà du mal à la supporter mais ça s’est aggravé ces derniers mois. Bien sûr, il fallait y arriver à un moment où à un autre de cet diatribe.

    Ces neuf derniers mois ont été plus que pénibles pour moi. Neuf longs mois durant lesquels je vous ai vu prendre position, de plus en plus pour une cause que je trouvais déjà gênante. Mais au cours de ces mois, je me suis rendu compte que non seulement vous y adhériez mais que votre intolérance, mes frères et sœurs vous avaient retrouvée. Neuf mois plus tard je me retrouve seul contre vous tous et c’est aussi pour ça que je pars. Vos positions aux côtés de la Manif Pour Tous me blessent. Elles me blessent d’autant plus que je vous ai mise au courant assez tôt que je me sentais profondément blessé par les propos qui étaient alors tenus. J’ai bien compris qu’avoir un fils homosexuel n’est pas une chose facile à vivre pour tout le monde, en particulier pour vous qui avez été bercée dans une culture qui, sans le réprouver ouvertement, n’est pas très accueillante sur ce propos. Mais ce qui me gêne le plus c’est que, après vous avoir expliqué en quoi le message véhiculé par ce mouvement étant d’une extrême violence vous avez tout de même décidé de le soutenir ouvertement, jusqu’à la maison, jusqu’à le rappeler en me regardant droit dans les yeux.

    Très rapidement j’ai essayé de prendre du recul par rapport à tout ça, à vos actions. J’ai même été jusqu’à vous souhaiter une « bonne manif » alors que le jour même j’étais en larme en train de vomir le repas que je n’avais pu avaler en songeant à là où vous étiez. J’ai accepté que vos opinions différentes des miennes. Vous m’aviez dis que malgré mes révélations, je ne devais pas vous empêcher d’avoir un autre avis sur la question. J’étais d’accord. Au fond j’espérais simplement que vous vous reposeriez la question des conséquences de vos actions et leurs répercussions sur ma personne. J’ai pensé, en vous faisant mon coming out que ça nous rapprocherait, que vous me comprendriez mieux, ainsi que ma position sur le mariage pour tous. Je me suis lourdement trompé.

    Alors je vous en veux. Je vous en veux énormément de ne pas avoir su faire la part des choses, de ne pas avoir su reconsidérer la question avec plus de cœur, de ne pas avoir su peser vos mots, de ne pas avoir su protéger mes plus jeunes frères et sœurs de vos idées et de la Manif Pour Tous. Je vous déteste pour avoir encourager ma petite sœur à prendre position sur le sujet, à vous obstiner pour que nous en parlions en privé quand elle était là, à l’empêcher d’avoir d’autres avis sur le sujet. Vous l’avez baignée dans ce milieu et elle s’en est imprégnée. Elle pense défendre une cause juste, c’est son droit mais comment peut-elle estimée une cause à sa juste valeur si vous ne lui avez pas permise d’en apprendre plus de la part d’autres positions.

    Cette loi aurait déchiré la France. Elle aura eu le mérite de déchirer notre famille. Vous êtes bornée, complètement obnubilée par vos croyances dans lesquelles vous vous êtes renfermée après votre divorce. J’ai toujours considéré ça comme une ligne de vie comme une autre, mais c’était avant que votre ligne de vie ne fasse du mal à d’autres, ne me fasse du mal.

    Donc voilà, parce que je ne me sens plus à ma place chez moi ;

    parce que cous m’avez dit vous-même ne pas être capable de m’accepter dans mon intégrité ;

    parce que vous ne pensez pas que la famille que j’aimerai construire soit la même que celle que vous avez construite ;

    parce que vous me refuserez un « grand mariage, comme aux autres » ;

    parce que ces autres, mes frères et sœurs ne savent pas m’aimer et se contente de me fréquenter sans me connaître ;

    parce que vous savoir dans la rue pour crier contre mes droits me fait mal ;

    parce que vous avez considéré cette journée de fête des mères où vous êtes allés manifester, vous et mes frères et sœurs, une « journée en famille » alors que vous saviez très bien que je ne voulais en être ;

    parce que je ne me sens plus faire partie de cette famille ;

    parce que vous me l’avez demandé ;

    et surtout parce que vous ne voulez pas apprendre à vivre avec la personne que je suis,

    je pars. J’ai fait mes bagages, je m’en vais.

    Il y a tant d’autres choses que j’aurai aimé vous dire mais je ne veux plus prendre le temps de vous parler. Je ne fais pas ça de gaieté de cœur mais j’espère qu’un jour j’apprendrai à vous pardonner, en attendant : oubliez-moi.

    http://selyas.wordpress.com/2013/05/26/lettre-ouverte-a-ma-mere/

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  • « Mes tontons m’ont élevé à la mort de mes parents »

    Coucou, je m’appelle Sophie, je souhaite témoigner à mon tour. Je vais vous parler de mes tontons qui m’ont élevé lorsque mes parents sont morts.


    Pierre âgé de 77 ans est le frère de mon père. Son compagnon, Jacques est âgé de 75 ans. Ils se sont connus lorsqu’ils avaient respectivement 25 et 27ans, lors d’une fête au village. A l’époque, l’homosexualité était très mal perçue puisque elle était encore punie. Ils me parlent souvent de leur rencontre. Ils s’en souviennent très bien. Leurs regards se sont croisés, ils se regardaient très souvent mais aucun d’eux n’osaient faire le premier pas l’un en vers l’autre. C’est Pierre qui a fait le premier pas en allant voir Jacques. Ce fut le coup de foudre. C’est lors de cette soirée que leur histoire d’amour débute. Pendant deux années, Ils se cachaient de leur famille, voisins… et disaient qu’ils étaient des meilleurs amis vivant ensemble. Au bout de deux ans, ils n’avaient plus envie de mentir à leur famille respective. Mon papa, qui était donc le frère de Pierre, a été le premier à le savoir. Il a eu beaucoup de mal au début mais a fini par accepter. Mes grands-parents ont mal réagi, Ils n’ont plus voulu entendre parler de mon oncle. Ils l’ont renié comme un malpropre. Ce fut le même cas pour Jacques. 


    Mes parents s’entendaient bien avec mon oncle et son compagnon. A l’âge de mes deux ans, mes parents sont morts d’un accident de voiture. J’étais la seule survivante de cet accident ! Je me retrouvais orpheline… Ce sont donc mes oncles qui m’ont recueilli et m’ont élevé ! Mes parents avaient rédigé un testament au cas où ils leur arriveraient malheur et ont demandé à ce que mon oncle, Pierre, m’élève. Heureusement qu’ils avaient prévu le pire sinon je me serais retrouvée dans un orphelinat. J’ai donc grandi avec mes oncles, deux hommes formidables. Dans ce malheur, ils ont été ravis de m’élever car ils ont toujours voulu avoir un enfant. Ils m’ont élevé dans l’amour. J’ai eu une enfance magnifique ! Ce sont mes tontons adorés, mais je les considère un peu comme mes papas !!! Ils étaient là pour me réconforter. Je me souviens, plus jeunes, j’étais une petite fille intrépide et je me faisais souvent « des petits bobos ». A chaque fois, ils paniquaient alors que je n’avais rien de grave. A l’école, personne n’a jamais su que mon tonton Pierre était en couple avec un homme. Ils croyaient qu’ils étaient simplement meilleurs amis, colocataires… Ils ne voulaient pas que je souffre de l’intolérance des autres vis-à-vis de ma situation familiale, ils m’ont toujours préservé et puis, ils ne voulaient pas que ça se sache pour ne pas subir de moqueries eux aussi.


    A partir des années 80, lorsque Mitterrand dépénalise l’homosexualité en 1981 exactement. Mes tontons décident de ne plus se cacher et de vivre leur amour comme bon leur semble. Comme beaucoup d’autres couples homosexuels d’ailleurs. J’étais une petite fille pourrie gâtée ! Je n’ai jamais manqué de rien ! Je suis heureuse et je les remercie d’avoir accepté de m’élever afin que je ne finisse pas dans un orphelinat ! Je suis très proche d’eux. 
    Je suis hétérosexuelle. Mon mari s’entend très bien avec mes oncles. Lorsque je me suis mariée, mon tonton Pierre ainsi que Jacques, m’ont tous les deux accompagné dans l’église. Ils pleuraient. C’était un moment remplit d’émotions. Je me souviens encore de leurs mots : «Félicitation à toi notre nièce, notre fille bien aimée, nous sommes fiers de toi et nous t’aimons très forts.» 
    J’en ai pleuré et j’en suis encore toute émue d’en parler.


    J’ai appris la tolérance, le respect auprès d’eux. Et je compte bien élever mes enfants tout comme Pierre et Jacques m’ont élevé ! Je ne les remercierai jamais assez pour tout ce qu’ils ont fait pour moi ! Je vais les voir tous les jours, à ma sortie du travail. Nous sommes très proches tous les trois.
    Ce sont de bons vivants qui croquent la vie et qui ont la joie de vivre et l’esprit jeune malgré leur âge. Pierre se déplace en déambulateur mais sinon, ils sont dynamiques et fêtards. Ils se débrouillent seuls dans leur maison. Pierre cuisine très bien et Jacques est une vraie fée du logis. =) Ce sont des papys modernes qui utilisent internet et qui adorent manger des fastfoods et regardaient leur série préférée «Desperates Housewives ».

     

    Pierre et Jacques sont fiers de pouvoir dire qu’ils sont ensemble depuis 50 ans et que les couples gays peuvent durer longtemps si l’amour est vrai et surtout sincère ! Pierre dit souvent : « Pour qu’un couple dure, il faut sans cesse prouver à l’autre qu’on l’aime et faire en sorte que la routine ne prenne pas le dessus en surprenant l’autre tout le temps en lui faisant des surprises, des petites intentions... Lorsque l’on aime sincèrement la personne, c’est tout à fait possible de lui être fidèle et de l’aimer toute la vie jusqu’à ce que l’ange de la mort vienne vous séparer… »


    Quant à Jacques, lui, il dit toujours : «Arrêtons de dire que les gays sont infidèles !! Oui, certains le sont, évidemment, mais certains hommes hétérosexuels sont aussi infidèles! Combien d’hommes mariés font cocus leur épouse ?!! Il ne faut pas généralisé tout le temps ! Beaucoup de couples gays et de lesbiennes durent très longtemps et sont fidèles ! Arrêtez vos préjugés. Plus on vieillit et plus on devient sages. Nous aussi, nous avons eu des flirts lorsque nous avions 18-20ans et ça ne durait pas parce que nous voulions voir d’autres choses. Et puis lorsque j’ai rencontré Pierre, j’avais 25 ans, j’étais plus mature, ce fut le début d’une histoire d’amour qui dure depuis 50 ans ! »


    Je finis ce témoignage en les remerciant du plus profond de mon cœur ! Pierre et Jacques, je vous aime très fort !

     

    Témoignage de Sophie

    Pierre et Jacques.



    Témoignage de Sophie. Stophomobie.com

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  • Noël Mamère a marié en 2004 et en toute illégalité deux hommes. Le député-maire de Bègles sort ce mercredi un petit livre aux allures de manifeste: Éloge du mariage pour tous. Neuf ans après le mariage polémique de Bègles, l'élu écologiste réaffirme sa position sur le mariage pour tous.

     

    Vous avez marié deux hommes en 2004, alors que c'était illégal. Le referiez-vous?

    Je le referais, bien sûr! J'ai toujours dit que je ne referais pas de mariage avant que la loi ne passe et ça devrait bientôt être possible. Je n'ai pas une seconde de regret, j'en tire même une certaine fierté!

    Vous avez reçu 4.000 lettres d'insultes à l'époque. Vous attendiez-vous à une telle violence dans les propos?

    Je ne m'attendais pas à ces réactions. Comment faut-il les considérer? Je ne sais pas, je n'ai aucune haine pour ces gens-là qui sont guidés par la peur de soi et l'ignorance.

    Le premier mariage légal entre personnes de même sexe pourrait avoir lieu avant l'été. Pensez-vous que le climat sera moins électrique?

    L'électricité a été largement dépensée pendant les débats sur le mariage pour tous. Et puis en Espagne, pays très catholique, la manifestation anti-mariage avait réuni 1,5 million de personnes et aujourd'hui plus personne ne le remet en cause car tout le monde s'y est fait! Et ce sera pareil en France.

    Pour vous, la société française est prête.

    Oui. Seuls quelques-uns ne le sont pas, comme Frigide Barjot, mais c'est minoritaire. C'est pareil pour le vote des étrangers aux élections locales, la société était déjà prête en 2000 d'après les sondages. Il y a un problème de représentativité des minorités et de diversité parmi les élus, un manque de renouvellement de notre classe politique.

    Vous regrettez le recul du gouvernement sur la PMA...

    La PMA, c'est une hypocrisie car un enfant issu d'une famille hétéroparentale pense que son père est son père biologique. Je suis pour la PMA et pour la levée de l'anonymat du donneur à la demande de l'enfant lorsqu'il est majeur. On a tous besoin de savoir d'où on vient.

    Concrètement, comment se prépare la mairie de Bègles pour accueillir les premiers mariages entre personnes de même sexe?

    Pour l'instant, nous n'avons pas reçu de demande particulière et ce seront des mariages comme les autres. Très bientôt ce sera banal et ça ne fera plus de bruit.

     

    Propos recueillis par Marc Pédeau, BFM TV.

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  •  

    Il existe plusieurs sites publiant des témoignages d'enfants d'homos. Je ne les connais pas tous, mais je peux en proposer au moins quelques uns.

    http://enfantsdhomos.tumblr.com/

    http://lesenfantsarcenciel.wordpress.com/

    http://voixdemomes.wordpress.com/

     

    Entre autres, voici le magnifique témoignage d'une mère :

    Coup de gueule d’une maman blessée, peinée, triste par sa fille qui a été peinée, blessée.
    « Aujourd’hui 3 camarades de classe de ma fille ont fièrement raconté leur week-end à leur classe. La Manif pour tous !
    Ils étaient fiers ces fils embrigadés de cathos extrémistes, fiers de raconter qu’ils portaient des pancartes parce-qu’il ne faut pas, c’est mal, que 2 hommes ou 2 femmes élèvent des enfants. Ils ne doivent pas adopter d’enfants, les homosexuels, c’est pas bien. Ah ça non ! Ils ne veulent pas ces gamins de 8 ans !
    Ils ont crié haut et fort des chansons : « François, ta loi on en veut pas », « un papa, une maman, on ne ment pas aux enfants ».
    Et Antoinette, terrée au fond de la classe, a tout juste osé demander ce que c’était des homosexuels, pour être sûre qu’elle comprenait bien.
    Oui mon ange, mon amour, la chair de la chair tu as hélas bien compris.
    Comme tu m’as dit, ils disaient que je ne devais pas t’élever, que Judith ne devait pas t’élever.
    Tu as compris aujourd’hui, « le jour le plus horrible de ta vie » comme tu m’as dit ce soir à table, les yeux tous rouges, que l’enfant nait plein d’amour et que l’adulte lui apprend la haine et l’intolérance.
    Je suis désolée mon ange.

    Le 27, c’est aussi pour toi que j’irai me battre. »

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  • J'ai peur.

    J'ai peur de leur rassemblement.

    J'ai peur de leur connerie.

    J'ai peur de leur nombre.

    J'ai peur de leur haine.

    J'ai peur d'être haïe.
    J'ai peur.

    Qu'est-ce que la peur ? Le fait de se sentir en insécurité ? Il y a des jours comme cela, où je me sens en insécurité. Je n'ai pas peur d'être agressée physiquement; cela ne m'est jamais arrivé. Ni de me faire voler: je n'ai rien de réellement précieux, les choses que je possède n'ont de valeurs que sentimentales, et rarement financières. Ce dont j'ai peur, c'est de la haine. LEUR haine. Je la vois partout, toujours... On me dit de l'ignorer; mais comment faire ? Comme je le disais l'autre jour à un ami, mon pire défaut est de ne pas être capable de "m'en foutre"... En attendant, c'est un supplice que de voir ça. D'entendre ça. D'entendre ces propos de haine, qui se banalisent, de jours en jours...

    Heureusement, il y a plus de gens dans mon entourage qui soutiennent la cause que de personnes pour m'enfoncer. Je leur en suis reconnaissante. Car pour essuer la haine, rien ne vaut l'amour.

    Une phrase qui parait niaise, mais qui, d'après mon expérience, a beaucoup de sens...

     

    Et un jour, l'amour triomphera. On ira se marier à la mairie, un jour même à l'église, qui sait ? Nous n'aurons plus à supporter leur jugement, nous serons libre de notre avenir, de le tracer selon nos choix... Et la peur s'éteindra.

    L'espoir fait vivre. Il m'aide à survivre face à cette peur.

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