• Putain. (bd)

    Leg et Kaco (père et fille)

    Résumé : Cette BD suit la vie de Leg, jeune punk bisexuel, banlieusard déjanté, militant communiste, guitariste et philosophe à ses heures perdues. Enfant, il souffre de problèmes familiaux; jeune homme, il vend son corps pour nourrir sa fille; adulte, il n'a pas perdu de son sens de l'humour malgré toutes les merdes dans lesquelles il s'est fourré. Le tout dans une ambiance Sex, Drugs & Rock'n'Roll.

    (oui, je suis nulle en résumé ...)

     Galerie d'images :

    http://joynobara.deviantart.com/gallery/36003812

    Personnages (faits avec Chibi Maker) :

     Putain.Putain.Putain.Putain.Putain.Putain.

     

     Voici un magnifique portrait de Leg par la talentueuse Dunklayth, que je lui ai demandé en commission :D :

    Putain.

     

    Et un chibi de Kaco (fait par moi...) :

     

    Putain.

     

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • Ouh, ça fait très longtemps que je ne suis pas venue ^^' Pour me rattraper un peu, voilà mes dernières aquarelles :

    Nouvelle de la Joy

    Une madame-théière

    Nouvelle de la Joy

    ... et le portrait d'une amie d'après photo ^^

     

    Y a un assez gros contraste avec les derniers dessins que j'avais mis o__O en même temps ça fait quoi, un an, que j'ai rien posté ? (désolé T__T)

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • Opaline

    Opaline

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • Le lendemain, lorsqu'Enjoy se réveilla, il était dans son lit. C'était la lumière du jour qui l'avait sorti de son sommeil.

    Sa première réaction fut de regarder l'heure; il était onze heure et demi du matin.

    « Mais... Pourquoi Geoffroy n'est-il pas venu me réveiller avant ??!  »

    Il se leva donc, bien qu'ensevelit par la fatigue, et sortit de sa chambre en titubant. Sans réfléchir, il se dirigea vers le carré des domestiques; pour un majordome d'habitude si ponctuel, cela était ... une étrange affaire.

     

    Geoffroy n'était même pas encore levé, ce qui fit éprouver une sorte de dégoût à Enjoy. C'était la première fois qu'il voyait un domestique dormir; et, étrangement, sa façon de dormir était plutôt humaine. Très humaine.

    Pour ce petit noble à qui on avait toujours raconté que les domestiques n'étaient nés que pour servir leurs maîtres, et qu'il n'avait pas vraiment de sentiments, ce fut un choc. Humain ? Quelqu'un qui n'éprouve pas de sentiment n'est pas humain, pourtant, si ?

     

    Mais Geoffroy semblait éprouver des sentiments. N'avait-il pas pleuré, l'autre fois, lorsqu'Enjoy l'avait giflé ? Pleurer, ce n'était pas forcément une preuve d'humanité. Mais rire, si. Et il n'avait jamais vu Geoffroy rire. Ni même sourire.

    Partager via Gmail

    2 commentaires
  •  Quelques semaines plus tard, une nouvelle lettre de Clarence arriva. Enjoy craignit que son père ne l'empêche à nouveau de la lire, mais cela se passa différemment de ce à quoi il s'attendait.

    En effet celui-ci n'y porta pas beaucoup d'attention, il jeta juste un rapide coup d'oeil amusé sur le "contenu", avant de tendre la lettre à son fils.

    « Voici une oeuvre d'art », dit-il avec ironie.

    Interloqué, Enjoy regarda la feuille. Il la regarda; il ne la lue point, tout simplement parce qu'il n'y avait rien à lire, hormis la signature, "Clarence d'Anvers".

    Le reste de la feuille était couvert de dessins : au centre de la feuille, un arc et des flèches. Un peu plus loin, trois arbres et une espèce de chien.

    Mais le plus perturbant... cela restait tout de même ces deux étranges personnages en bas de la feuille.

    « Père,  commença Enjoy. Qu'est-ce que...

    - Tait-toi » l'interrompit froidement le père, dont le sourire s'était estompé.

     

     Pour la première fois, Enjoy allait pouvoir rédiger lui même sa lettre. Il avait eu l'autorisation de ses parents, ce qui était plutôt étonnant.

    Il se retrouva donc avec la lettre entre les mains, sans savoir quoi en faire...

    Pour la première fois, on le laissait agir de lui même. Mais justement alors qu'il avait l'occasion tant désirée de s'exprimer, il ne trouvait rien à dire.

    Il s'installa donc à une table et prit sa tête entre ses mains.

    Il lui fallait réfléchir au sens de ces dessins. Clarence n'avait pas du les dessiner par hasard, la connaissant.

    Il jetta un coup d'oeil au premier dessin. Le "chien" entre les arbres avait un étrange oeil jaune. Jaune. Comme l'oeil de Clarence.

    Cela devait signifier "Tu vois que je ne te mens pas, mon petit 'Joy !", ou autrement dit que la forêt n'était PAS qu'une simple illusion.

    Venaient à présent l'arc et les flèches; que signifiaient-ils ?

    Enjoy réfléchit mais ne trouva point. C'est alors que ses yeux se posèrent sur la signature en bas de la feuille; Clarence d'Anvers. Il eut la vague impression qu'il y manquait quelque chose, mais il ne savait plus "quoi" exactement.

    Court de mémoire, il relu donc la première lettre que Clarence avait écrite et qu'il avait recopiée sur un papier; ce qui manquait était son deuxième prénom, Jeanne. Clarence Jeanne d'Anvers.

    Il se remémora alors les paroles de Clarence  à ce sujet; « Je suis Jeanne, Jeanne d'Arc ! » avait-elle dit avec un rire étrange.

    Le dessin représentait des flèches, mais surtout un arc, comme Jeanne d'Arc. Encore une preuve montrant que la Clarence de la forêt et la vraie Clarence ne faisaient qu'une.

    Plus il y pensait, plus cela l'embrouillait. Quelle était cette forêt ? D'où venait-elle ??

    Toutes ces question auxquelles il ne pouvait apporter de réponse ! Toutes ces choses qu'il voulait demander mais qu'il ne pouvait coucher sur papier ! Toutes ces choses qu'il ne comprenait pas, tous ces mystères qui lui échappaient !

    Un mariage arrangé,une fiancée imposée, une correspondance obligée, une liberté privée... Toutes ces injustices qu'il devait subir en silence, sans pouvoir s'exprimer !

    Comment un enfant de dix ans, de dix ans seulement, aurait pu supporter tout cela ? Enjoy n'avait qu'une solution, fuir, fuir et toujours, et encore, fuir !!

    Il décida en effet de fuir, en pensant à autre chose. Il ne désirait qu'une chose, se changer les idées !

     

    C'est alors qu'il repensa à quelque chose, ou plutôt à quelqu'un. Il monta les escaliers en courant et se réfugia dans sa chambre. En fouillant ses tiroirs,  il finit par retrouver ce qu'il cherchait: une bague.

    Il  la mit à son annuaire et pensa...

    « Peut importe la forêt. Peut importe ces histoires. Tout cela a faillit me faire oublier quelque chose d'essentiel, quelque chose d'élémentaire; tant que M. L-M sera avec moi, je n'aurais que faire de Clarence. Et de tout ce qui va avec. »

     

    Il passa donc le reste de sa journée normalement, tirant un trait sur ses problèmes. Il n'écrivit pas de réponse à la lettre de Clarence et rangea celle-ci au fond d'un tiroir.

     

    Le soir, il veilla tard dans sa chambre à la lueur d'une chandelle. Assit à son pupitre et avachit sur sa chaise, il faisait tourner encore et encore la bague sur son doigt. Voilà cinq ans qu'il l'avait ramassée; toujours pas de nouvelles de cette mystérieuse "M L-M". Il fallait dire qu'il n'avait pas osé s'enquérir de son identité auprès de ses parents, il n'avait donc pas vraiment été avancé.

    Alors qu'il réfléchissait, il entendu un petit bruit à sa fenêtre.

    Il se retourna, mais ne vit rien. Un deuxième petit coup se fit entendre. Cela ressemblait à quelqu'un qui toquait à sa fenêtre. Il essaya de regarder, mais la vitre se reflétait à la lumière de la bougie, il lui était donc impossible de voir à l'extérieur.

    Il appuya donc sa tête contre la vitre, tentant en vain d'entrevoir quelque chose. Derrière lui, sa chandelle s'éteignit soudainement. Il se retrouva donc seul dans l'obscurité. De l'autre côté de la vitre le regardait un immense oeil jaune, brillant dans le noir de la nuit, grand ouvert, le fixant d'un air malveillant.

    Enjoy poussa un cri de frayeur et s'éloigna le plus possible de la fenêtre. Il resta un bon moment ainsi, immobile, haletant, des sueurs froides lui parcourant la nuque.

    Il était sans voix, et couru dans la chambre de ses parents après s'en être remis pour chercher du réconfort. Il les réveilla, eux qui dormaient déjà.

    Son père éclata de rire à l'écoute de son récit et lui assura qu'il n'avait fait qu'un mauvais rêve, rien de plus. Sa mère le raccompagna dans sa chambre et le mit au lit. Elle lui caressa la tête jusqu'à ce qu'il soit apaisé puis retourna dans sa chambre.

    Enjoy fut ainsi apaisé, mais une heure plus tard il ne dormait toujours pas. C'était la première fois que cela lui arrivait, il se mit alors à pleurer.

    « Il faut que je retourne voir Mère... »

    Il se leva, et le contact de ses pieds nus sur le marbre le fit frissonner.

    Il fut surprit en entrant dans la chambre de ses parents de voir que son père ne s'y trouvait pas, ou plutôt ne s'y trouvait plus.

    Il abandonna alors l'idée de réveiller sa mère pour plutôt rechercher son père.

    Où était-il allé ? Peut être était-il allé se soulager dans le jardin ? Où parti bien réveiller un domestique pour qu'il lui prépare un petit quelque chose à manger ?

    Il emporta avec lui une bougie et descendit silencieusement les escaliers le menant vers la cuisine. Il n'y avait personne.

    Lorsqu'il passa près de la fenêtre, il aperçut de la lumière à l'extérieur. Il se rapprocha de la vitre, encore et encore, jusqu'à faire tomber par inattention sa bougie sur le sol, qui s'éteignit en tombant.

    Alors Enjoy découvrit ce qu'était cette lumière au dehors. Il s'agissait d'un homme tut vêtu de noir, une torche dans la main, rôdant dans les sentiers du jardin.

    Enjoy, apeuré, resta immobile en attendant que l'homme parte. L'idée qu'il puisse être son père ne lui effleura même pas l'esprit. ne tenant plus debout, il se laissa tomber sur le sol. Il resta ainsi un bon moment, jusqu'à ce qu'il entende la vieille pendule sonner deux heures et demi du matin.

    Dehors il commençait à pleuvoir, et la fenêtre s'était couverte d'une épaisse buée. Enjoy ne voyait plus rien d'autre qu'une lumière jaune. Jaune... La vision de l'oeil lui revint à l'esprit.

    De peur, il commença à ramper vers l'escalier pour s'enfuir. Lorsqu'il atteignit la première marche, il entendit l'orage gronder à l'extérieur. Il monta les escaliers à quatre pattes, trébuchant à chaque marche. Arrivé en haut, il s'aida de la rampe pour se mettre debout.

    Son père n'était toujours pas là, et sa mère dormait. Enjoy serra la bague dans sa main.

    Il avait le sentiment d'être le seul au monde à ne pas dormir, à cette heure si tardive.

    Il retourna se coucher dans son lit, mais le sommeil ne lui venait toujours pas et l'heure tournait, encore et encore. Alors le pendule sonna quatre coups et il se remit à pleurer, s'enfonçant le visage dans son oreiller en plume.

    Il avait envie de crier, de réveiller tout le monde pour faire partager sa souffrance.

    Il se leva donc pour la énième fois et entra à nouveau dans la chambre de ses parents. Son père n'était toujours pas là et il se demandait ce qu'il pouvait bien faire à cette heure là; de plus, on entendait toujours l'orage gronder dehors.

    Enjoy se coucha à côté de sa mère, là ou devrait normalement être son père. Elle avait le visage tourné vers lui et la main tendue entre les deux oreillers.

    Pour se rassurer, Enjoy saisit cette main qui s'offrait à lui. Sa mère sourit dans son sommeil et resserra l'étreinte.

    Il finit par s'endormir.

    FIN DU CHAPITRE 4

    Partager via Gmail

    votre commentaire